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Moska Rokay
Boursière 2024 Active

Moska Rokay  

Université de Toronto
FacultéFaculté de l'aménagementDépartementInformationProgrammeÉtudes critiques sur les réfugiés et études archivistiques

Champs d'intérêt

Sciences humaines appliquées Arts et cultureHistoireÉtudes sur les migrationsMuséologieSciences sociales

Réfugiée venue d’Afghanistan, Moska Rokay vit et travaille actuellement à Tkaronto (Toronto), où elle est étudiante au doctorat à la Faculté de l’information de l’Université de Toronto. Son projet de recherche explore les besoins archivistiques de diverses communautés de la diaspora afghane au Canada et analyse le paysage des projets de mémoire communautaire afghane pour orienter le domaine archivistique vers des pratiques plus centrées sur la communauté. Grâce à la création d’une contre-archive qui réunit les connaissances des réfugiés afghans et qui approfondit leurs expériences et leurs histoires, ses recherches contribueront au fonds de connaissances pour les études critiques sur les réfugiés et viendront diversifier les documents historiques et archivistiques du Canada. Moska a obtenu sa maîtrise en information de l’Université de Toronto en 2019. Elle parle couramment l’anglais et sa langue maternelle est le farsi (dari). Lorsqu’elle n’est pas en train de dévorer des histoires fantastiques, de pratiquer le muay thaï, de jouer à des jeux de société ou de bricoler avec du matériel audiovisuel obsolète, Moska fait, depuis 2013, du bénévolat auprès de la communauté de la diaspora afghane au Canada dans le cadre d’associations étudiantes et professionnelles, en plus d’offrir du soutien à la réinstallation. Avec l’appui du programme de bourses, Moska entend concevoir un modèle de leadership axé sur les valeurs dans la recherche communautaire, modèle qui pourrait également s’étendre au-delà des milieux universitaires et lui permettre de continuer à servir la diaspora afghane.

Archives agentielles : Pratiques contre-archivistiques intergénérationnelles des Canadiens afghans de longue date et nouvellement arrivés

La théorie et la pratique archivistiques n’ont pas encore pleinement et éthiquement engagé les voix des migrants et des réfugiés. Ma recherche trace la figure du réfugié afghan – à la fois nouvellement arrivé et installé de longue date – pour examiner les rôles complexes que le Canada joue en relation avec le refuge et la réinstallation des réfugiés. Plus précisément, je considère l’importance des réfugiés non seulement comme des problèmes ou des crises à résoudre, mais comme essentiels à l’engagement du Canada envers le multiculturalisme. Je me tourne vers les histoires et les expériences vécues de la diaspora afghane pour mettre en lumière les façons dont ces membres de la communauté constituent un contre-archive qui élargira notre compréhension des récits de déplacement forcé. J’explore les besoins archivistiques des diverses communautés de la diaspora afghane au Canada et, par la suite, j’analyse le paysage des projets de mémoire communautaire afghane pour défier le domaine archivistique vers une pratique plus centrée sur la communauté pour les communautés de réfugiés. À une époque d’islamophobie croissante et dans le sillage de la guerre mondiale contre le terrorisme, au cours de laquelle les Afghans sont déjà perçus comme des terroristes, mon focus de recherche sur les contre-archives est opportun et nécessaire. Les Afghans sont au Canada parce qu’ils ont été victimes d’une guerre par procuration dans la guerre froide mondiale et pourtant, ils sont constitués comme l’ennemi même s’ils ont essayé de fuir l’ennemi. Les réfugiés afghans subissent également une double perte : lorsqu’ils fuient, ils sont forcés de laisser derrière eux des objets inestimables et, simultanément, leur patrimoine culturel, y compris les musées et l’archéologie, est détruit par des bombes pour effacer l’histoire. Amplifier délibérément les expériences vécues et les histoires des groupes sous-représentés dans leurs propres mots, c’est contrer les récits trompeurs. La préservation du patrimoine est un acte de service vital pour la communauté et un bien social. Grâce à la création d’un contre-archive afghan, je contribuerai aux connaissances existantes dans les études critiques sur les réfugiés et cette recherche informera des pratiques archivistiques robustes pour les communautés de réfugiés.