Journée internationale de la Jeunesse

En cette journée internationale de la jeunesse, qui porte pour thématique « l’engagement des jeunes pour une action mondiale », on se rappelle que l’avenir appartient aux jeunes. Mais pour les aider à atteindre cet avenir, encore faut-il leur offrir toutes les conditions gagnantes. Selon Mélanie Doucet, boursière 2014 de la Fondation Pierre Elliott Trudeau, qui elle-même a connu un passé de jeune placé dans le système de protection à l’enfance, cela prend de l’amour, du mentorat et de l’appui.

 

C’est pourquoi il est plus important que jamais d’impliquer les jeunes dans le processus d’élaboration de politiques et même de les impliquer en tant que co-chercheurs grâce à une approche qui se veut émancipatrice et axée sur la justice sociale. De cette façon, nous nous assurons que les besoins, désirs et attentes de nos jeunes sont définis par eux plutôt qu’imposés par des politiques et programmes inadéquats.

 

C’est ce que revendique Mélanie Doucet dans ses recherches doctorales et plus particulièrement, dans son projet de recherche intitulé « Relationships matter for youth « aging out » of care ». Dans celui-ci, elle propose de repenser le système de protection à l’enfance au Canada en s’éloignant du modèle actuel inapproprié vers un modèle d’accompagnement dans la prise de responsabilités et d’autonomie. Parmi les nombreuses recommandations qu’on y trouve, elle suggère fortement la mise en place d’un réseau de soutien social permanent pour les jeunes qui ne sont plus desservis par le système de protection à l’enfance, une fois rendu à l’âge adulte. « Ces jeunes méritent de recevoir le même niveau de soins, de soutien et d’amour inconditionnel que tous les autres pour non seulement avoir la chance de survivre, mais aussi pour avoir la chance de réussir dans la vie », mentionne Mélanie Doucet dans la vidéo accompagnant son projet de recherche. Les études démontrent en fait que ce sont les relations affectives que ces jeunes établissent lors de leur prise en charge qui permettent de prévenir les nombreux écueils auxquels ils pourraient faire face (itinérance, criminalité, problèmes mentaux, etc.).

 

L’urgence d’agir est d’autant plus évidente en temps de pandémie selon Mélanie Doucet, alors que 1180 jeunes devenus maintenant adultes ont récemment été forcés de quitter le système de protection à l’enfance au Québec, soit le directeur de la protection de la jeunesse (DPJ). Dans un article publié récemment dans le Huffpost Québec, Mélanie Doucet lance un appel au gouvernement québécois afin de venir en aide à ces jeunes.

 

Les journées internationales s’avèrent des occasions de sensibiliser le public aux questions préoccupantes, de mobiliser la volonté politique et les ressources pour résoudre les problèmes mondiaux ainsi que de célébrer et de renforcer les réalisations de l’humanité.