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James Milner

  • Boursier.e 2003
  • Ancien.ne 2003
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Professeur agrégé, Département de science politique
Université Carleton
    Profil

    Dès que j'ai obtenu la bourse Trudeau, j'ai commenté cette distinction en disant qu'elle constituait une reconnaissance de ma recherche sur les mouvements de réfugiés en Afrique et la réaction des pays d'accueil. Avant d'obtenir cette bourse, je me sentais isolé dans mon travail et frustré par un certain manque d'intérêt pour mon domaine de recherche de la part des institutions canadiennes. Recevoir la bourse Trudeau m'a non seulement donné le sentiment de me rattacher à la longue et fière tradition canadienne de l'humanitaire, mais m'a également permis d'entrer en contact direct avec certains dirigeants canadiens et de leur expliquer la pertinence de mon travail. Parce que j'étais boursier Trudeau et grâce à l'intervention de membres du réseau de la fondation, il m'a été donné en plusieurs circonstances de pouvoir fort utilement présenter mes recherches à des responsables politiques à Ottawa. Ces rencontres ont débouché sur une relation de travail constructive avec un certain nombre de décideurs importants.

    Ainsi, la bourse Trudeau a d'abord été, en ce qui me concerne, l'affirmation du fait que mes recherches étaient importantes pour le Canada et les Canadiens et deuxièmement l'affirmation de leur pertinence pour les autres et en particulièrement pour les dirigeants politiques. Le soutien de la fondation m'a également permis de m'attaquer à des sujets plus vastes et plus ambitieux que ce que j'avais initialement prévu. Avec l'aide de l'indemnité de voyage, j'ai pu entreprendre l'étude comparative de trois cas de politiques d'asile en Afrique et de réaliser des entrevues au Kenya, en Tanzanie et en Guinée. Ces entrevues ont été menées à la fois dans des villes importantes et dans les zones frontières où se trouvent les camps de réfugiés. Les études comparatives et les recherches de longue haleine de ce type ont des implications financières importantes. Avec le soutien financier très limité de mon université, de mon département et de mon collège, et sans la Fondation, il aurait très difficile de mener à bien ce type de projet.

    L'indemnité de voyage m'a aussi permis de développer et de maintenir un réseau actif de contacts avec des responsables que ce soit dans des agences de l'ONU et dans les pays donateurs, grâce à des voyages à Genève, à Londres, à New York et à Ottawa. L'indemnité de voyage m'a permis en particulier de financer cinq séjours à Genève au cours des trois dernières années. Au cours de ces séjours, j'ai été en mesure de présenter les résultats de mes recherches aux responsables de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, l'UNHCR, des principales missions des pays donateurs et aux représentants de l'Union africaine. Ces activités de diffusion m'ont permis de tester mes résultats en cours de projet, d'introduire mes résultats dans certains textes de politiques internationales sur les réfugiés et de m'assurer que mes recherches correspondaient aux besoins et aux préoccupations des dirigeants et des intervenants.

    Pour moi, la bourse Trudeau a représenté beaucoup plus qu'une simple bourse ; elle m'a fourni encouragement et soutien financier bien au-delà de ce que j'aurais estimé normal. Je l'ai considérée comme un très grand honneur, comme un privilège et j'ai été très heureux de profiter du soutien financier de la Fondation et de faire partie de son réseau. Cela a joué un rôle crucial dans mes travaux de doctorat, dans ma capacité à communiquer mes résultats aux dirigeants politiques et pour faciliter la transition à mon retour au Canada. Je n'ai qu'un mot à ajouter : merci.