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Joël Thibert

  • Boursier.e 2010
  • Ancien.ne 2010
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Directeur
McKinsey & Company
    Profil

    Joël Thibert est urbaniste et régionaliste. Il détient une Maîtrise en urbanisme de l’université McGill et un Doctorat en Politiques Publiques de l’école Woodrow Wilson à Princeton. Il a aussi fait ses études de premier cycle en environnement et développement à l’Université McGill en tant que boursier Loran. Son parcours – de l’intervention auprès des enfants en milieu défavorisé, à l’enseignement de l’éducation relative à l’environnement, à la gestion de projet en aménagement jusqu’aux études doctorales en politiques urbaines – ne suit qu’une seule logique : celle de toujours mieux comprendre la relation de l’être humain au monde qui l’habite, et des moyens à sa disposition pour façonner celui-ci.

    Il partage son temps entre son travail de directeur pour le compte de McKinsey & Co, l’exploration de la nature en ville avec son fils Gabriel, les projets de rénovation avec sa conjointe Stéphanie, et l’écriture sur divers sujets dont l’urbanisme. Il est co-fondateur et co-organisateur de Marcher la région, une expédition annuelle de trois jours à travers le Grand Montréal qui a débuté en 2010, et Commissaire de l’Office de consultation publique de Montréal. Le plus grand amour de sa vie, hormis Stéphanie et Gabriel, est Montréal et c’est là qu’il habite le plus souvent possible. Son objectif à court et moyen terme : travailler pour Montréal, au sens propre ou figuré.

    Expérience à titre de boursier Trudeau

    D’abord on se sent comme un imposteur, comme celui ou celle qui n’a « pas d’affaire là ». Puis on se met à faire la rencontre de gens passionnants et passionnés, d’êtres bigarrés qui donnent envie de vivre, d’apprendre, de partager, d’aller au fond des choses. Puis, à force de s’époumoner avec eux, à refaire le monde trois ou quatre fois par jours lors de chaque événement, on s’épuise à chaque fois et on rentre complètement vidés. C’est alors qu’on finit par trouver sa niche dans l’écosystème de la communauté Trudeau,  et qu’on a tendance à y rester, non pas parce qu’on a peur de se confronter à la différence, mais bien parce que nous sommes humains et que notre capacité d’absorption de l’altérité et de l’étrangeté a ses limites. Pourtant, c’est justement à ce moment où cela devient confortable, où la tentation existe de rester « camper » sur ses positions, qu’il est le plus important de sortir de ses propres sentiers battus, de s’immiscer dans les conversations d’autrui, de se forcer à redevenir vulnérable, à se remettre en danger. Parce que là est la grande beauté de cette tribu étrange qu’est la communauté Trudeau : c’est un rassemblement de corps, d’esprits et d’âmes  disparates, de tous les horizons qui n’ont finalement qu’une chose en commun : une soif de vérité, d’amour et de liberté. Si l’on y trouve un certain confort, c’est qu’on a résolument tourné le dos à cette recherche de ce qui est vrai, beau et fragile. « Soyez irrévérencieux! » disait PG. Je dis, « Soyez humbles et laissez-vous brasser la cage ». Nous sommes venu ici pour grandir et se remettre en question et non seulement pour contempler de haut la beauté ou la laideur du monde là-bas. Alors, qu’attendons-nous pour le faire?