Journée internationale de la charité

Le 5 septembre 2020 marque la Journée internationale de la charité des Nations Unies, une journée qui fait appel à des thèmes et valeurs tels que la communauté, le bénévolat et la citoyenneté responsable, piliers centraux de la Fondation Pierre Elliott Trudeau. Avec la pandémie de COVID-19 et ses effets collatéraux sur les plus marginalisés en société, ces thèmes deviennent plus importants que jamais. L’engagement caritatif des membres de la Fondation dans un éventail de secteurs témoigne de l’importance de cette journée internationale.


Non seulement la Fondation reconnaît l’importance de redonner à sa communauté, mais le bénévolat est une pièce maîtresse de son programme de développement du leadership. La Politique de bénévolat de la Fondation, adoptée en mai 2019, affirme que le bénévolat et les activités de renforcement des communautés sont des responsabilités des leaders engagé.e.s.

 

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Pauline D'Amboise, Carole Boulebsol, Laxmi Parthasarathy, Lia Grimanis

La mentore 2017 Pauline d’Amboise, secrétaire générale et vice-présidente Gouvernance et développement durable au Mouvement Desjardins, croit que les valeurs de générosité et de charité qui ont contribué à façonner le Canada ont besoin d’un leadership fort pour perdurer et grandir.


 « Toutefois, ces valeurs ne doivent pas être considérées comme acquises à l’heure où circulent sur les réseaux sociaux des informations biaisées, où plusieurs ne lisent que les titres des articles parus, où des groupes ont avantage à générer la peur et la méfiance de l’autre. »


Pauline d’Amboise ajoute que « fondamentalement, les Canadien.ne.s sont ouverts.e.s sur le monde et valorisent la paix et la générosité. Les exemples sont multiples dans tous les milieux. Pour qu’elle continue à faire rayonner notre pays, toute personne en situation de leadership est appelée à traduire consciemment ces valeurs dans la parole et le geste et à se doter d’objectifs mesurables pour que ses actions aient un impact réel pour les communautés. »


Selon la boursière 2020 Carole Boulebsol, qui est impliquée auprès de différents organismes communautaires dans la prévention de la violence faite aux femmes, le portrait des femmes en situation d’itinérance est particulièrement préoccupant :


« Selon plusieurs intervenantes féministes avec lesquelles j’ai pu échanger dans les dernières semaines, les femmes en situation d’itinérance font partie des grandes oubliées des réflexions et des interventions en contexte de pandémie (accessibilité, hygiène, espaces sécuritaires). Ce contexte nous confirme, une nouvelle fois, l’importance de documenter en profondeur les sources et les effets discriminatoires à l’endroit des femmes en tenant compte des différentes positions sociales qu’elles occupent. »


Lia Grimanis est mentore 2019 ainsi que fondatrice et chef de la direction d’Exponenti’Elles, un organisme à but non lucratif qui aide les femmes récemment sans abri ou à risque de le devenir à se bâtir une carrière durable et prospère en ayant comme objectif de se sortir de la pauvreté de façon permanente. Nous lui avons demandé si elle a été témoin de gestes ou d’actions qui lui ont donné espoir en l’avenir. Voici ce qu’elle a répondu :


« Nous avons vu tant de femmes incroyables passer à la vitesse supérieure face à l’annonce de la pandémie, se regrouper et rebondir avec un succès extraordinaire. En fait, plus de femmes dans notre programme ont obtenu des emplois et les ont gardés pendant cette crise qu’auparavant. Le revenu annuel moyen a également augmenté, passant de 12 500 $ par an avant la COVID à 14 936 $. Les résultats des évaluations intra-COVID montrent également que 87 % de nos clientes se sentent en plus grande confiance et ont réalisé des progrès dans l’atteinte de leurs objectifs. Ce n’est pas ce qu’on s’imaginerait habituellement en temps de crise, mais ce n’est pas du tout surprenant dans le contexte de personnes survivantes. »


Laxmi Parthasarathy est une mentore 2019 et chef de l’exploitation de Global Press, une organisation médiatique qui forme et responsabilise les journalistes locaux du monde entier. Laxmi note que son organisation adopte une approche intersectionnelle, qui conduit à une forme de narration différente, profondément enracinée dans la vie, le parcours et les communautés de ses journalistes.


« La race, le statut socioéconomique, le statut d’immigrant — ce sont tous des mécanismes qui ont un impact sur l’identité et les expériences de discrimination et d’injustices sociales. Dans le journalisme, par exemple, le journaliste et ses expériences ont forcément un impact sur sa façon d’aborder une histoire. Chez Global Press, 100 % de nos journalistes sont des femmes, mais leur diversité en termes de race, de langue, de statut socio-économique, de géographie, nous offre un accès sans précédent à des communautés et des perspectives que nous n’entendrions pas autrement. Le contexte et l’analyse nuancée qu’offrent bon nombre de ces mesures de diversité sont un atout pour notre salle de rédaction. De même, d’autres secteurs cherchant des solutions aux injustices sociales devront passer à travers divers obstacles et réfléchir à des solutions plus holistiques en adoptant une approche intersectionnelle. »


Les journées internationales s’avèrent des occasions de sensibiliser le public aux questions préoccupantes, de mobiliser la volonté politique et les ressources pour résoudre les problèmes mondiaux ainsi que de célébrer et de renforcer les réalisations de l’humanité.