Le mois de l’histoire des femmes : octobre 2020

Le mois d’octobre est le mois de l’histoire des femmes au Canada, un moment pour célébrer les femmes et les filles inspirantes et courageuses du passé et d’aujourd’hui qui contribuent à façonner un Canada plus inclusif et équitable.

 

Parmi celles-ci, on ne peut passer sous silence l’engagement des femmes faisant partie de notre comité consultatif portant sur la diversité, lequel s’est donné comme mission de guider les actions émanant de notre plan stratégique 2019-2024 en matière de diversité. Les voix provenant de ce comité sont d’autant plus importantes que les sociétés du monde œuvrent à trouver des solutions durables aux problèmes du racisme systémique et de toutes les iniquités qui ont été exacerbées durant la pandémie.

 

Consciente de l’urgence d’agir, la Fondation s’est fixée comme objectif de refléter la diversité dans ses processus de sélection et ses programmes, ce qui inclut des paramètres tels « le genre, la race, le handicap, la langue, le milieu socioéconomique, le savoir autochtone, la région d’origine et la diversité de perspectives ». Ces membres en sont d’ailleurs un fidèle reflet. Les femmes sont souvent en première ligne des grands changements sociétaux. En réclamant l’égalité, elles inspirent des communautés entières et des minorités à en faire de même.

 

La Fondation n’est pas peu fière de compter huit leaders engagées au sein des quatorze membres de son comité consultatif portant sur la diversité:

 

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Des femmes audacieuses, inspirantes et dont les parcours orienteront et éclaireront des pistes de solutions menant à une plus grande inclusion des diversités. Des femmes qui, à l’instar de toutes les femmes et les filles canadiennes que nous célébrons ce mois-ci, continuent d’avoir une influence durable sur l’histoire du Canada.

 

Nous avons demandé à cinq d’entre elles pourquoi est-ce important pour les leaders de dialoguer avec des personnes dont les points de vue sont différents des leurs. Écoutons-les!

 

Caroline Leblanc, boursière 2019, œuvre pour la défense des droits des sans-abris et personnes qui se voient refuser l’accès aux ressources disponible. Ayant elle-même vécu l’itinérance, elle se soucie de la dignité humaine et de la justice sociale. « Les leaders engagé.es ont l’humilité et la conscience de soi nécessaires pour savoir qu’ils et elles ont aussi des angles morts et des biais, qui peuvent être surmontés en remettant en question leurs points de vue et en s’engageant dans un dialogue informé, respectueux et constructif avec des personnes ayant des points de vue opposés aux leurs. »

 

Magaly Brodeur, boursière 2009, est spécialisée en analyse et en management de politiques publiques. Son objectif est d’améliorer l’expérience des patients en première ligne en leur offrant des soins et des services innovants. « L’ouverture et la collaboration sont des ingrédients essentiels à toute innovation ou solution originale. La diversité des points de vue est une richesse d’une valeur inestimable. La Fondation Pierre Elliott Trudeau regroupe des personnes ayant des points de vue, des expertises et des parcours variés. Il s’agit là d’un avantage comparatif de la Fondation qui n’a pas d’égal au pays et même à l’international. »

 

Charlie Wall-Andrews, boursière 2020, se consacre à l’avancement de la théorie critique dans les études politiques et de gestion afin de permettre la création d’équité dans des contextes très inéquitables. « Comment pourrons-nous innover sans nous remettre respectueusement en question les uns les autres, ou sans s’efforcer de comprendre les points de vue et idées d’autrui, même s’ils diffèrent de nos idéologies ou valeurs fondamentales ? Les leaders engagé.e.s peuvent créer un espace inclusif facilitant les discussions constructives et collaboratives pour réaliser l’inimaginable. »

 

Margarida Garcia, boursière 2004, est professeure à la faculté de droit et au département de criminologie de la faculté des sciences sociales de l’université d’Ottawa. Elle s’intéresse aux thèmes du leadership, de l’innovation et du changement institutionnel. « Pourquoi se priver soi-même de la richesse du monde, du point de vue de l’autre ? Un leader efficace sait qu’il ne peut pas prendre son point de vue sur les choses pour la vérité, qu’il a nécessairement des angles morts et que c’est l’écoute authentique et attentive de l’autre qui pourra apporter de la lumière sur ce qu’il ne voit pas. La différence, voire la discordance, est célébrée par les leaders qui ont été capables de sortir du petit carré contraignant appelé ego et qui fait souvent obstacle à un leadership performant et inspirant. »

 

Poonam Puri, fellow 2016, est spécialiste du droit des sociétés, de la loi sur les valeurs mobilières et de la gouvernance d’entreprises. Son travail est très rigoureux du point de vue de la recherche tout en étant fermement ancré dans le monde concret des politiques et de la pratique. « Le leadership permet de trouver des solutions et de communiquer celles-ci. On ne peut pas résoudre un problème sans échanger avec des personnes ayant des opinions différentes. Les idées sont faites pour être remises en question, pour être débattues. Non seulement on peut arriver collectivement à une idée complètement nouvelle, grâce à une personne opposée à notre point de vue initial, mais on doit avoir confiance en la capacité de notre point de vue initial de résister à la critique et à la remise en question. Les leaders doivent savoir communiquer leurs solutions — une fois celles-ci élaborées — en particulier aux personnes ayant un point de vue opposé. »