Langue, culture et identité : gros plan sur les fellows 2021

Tout au long du cycle scientifique Langue, culture et identité, ces fellows mettront à profit leur expérience et leur perspective unique afin d’élaborer un programme de leadership qui encourage les échanges et les débats sur les questions cruciales auxquelles est confrontée la prochaine génération de leaders canadien.ne.s et d’intellectuel.le.s engagé.e.s.

 

Lorna Williams  

Lorna Williams a travaillé à titre d’éducatrice et de spécialiste des langues pendant des décennies. Son travail porte sur la découverte, la préservation et la promotion des langues autochtones et sur les efforts déployés pour expliquer, faire reconnaître et employer les modes de connaissances et les savoirs autochtones. En plus d’avoir beaucoup écrit sur ces sujets, Mme Williams a parcouru le monde pour parler des luttes qu’elle a menées et de ses réalisations.  

 

lorna

 

« Les moyens que les peuples autochtones emploient pour transmettre leur savoir et leur sagesse, grâce à une multitude de pratiques variées, ne sont généralement pas acceptés dans le monde universitaire et scolaire. Tous ceux et celles qui exercent des professions, comme les enseignant.e.s, les professeur.e.s, les avocat.e.s, les linguistes, les prestataires en soins de santé, les anthropologues, les historien.ne.s et les archéologues, ces professionnel.le.s de toutes les disciplines, ne disposent pas de connaissances sur les peuples autochtones d’un point de vue autochtone. Ce que les gens connaissent de ces peuples provient d’une perspective euro-occidentale, et le savoir autochtone est lui-même teinté par cette lentille. Les peuples autochtones incarnent leur savoir et agissent en ce sens plutôt que de l’expliquer d’une manière déconnectée et abstraite. Notre savoir se taille lentement une place dans le milieu universitaire grâce aux efforts des universitaires autochtones issu.e.s de toutes les disciplines, à l’adoption des recommandations de la Commission de vérité et réconciliation (2015) et à l’adhésion du Canada à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (2016). »

REFLECTION Ti wa7 szwatenem. What we know: Indigenous knowledge and learning

 

Écoutez Lorna Williams parler de son travail dans ce balado avec Perry Bellegarde, ou regardez sa présentation à l’UNESCO pour avoir une vue d’ensemble de l’Année des langues autochtones et de son importance, ainsi que des nombreux obstacles à affronter pour assurer la préservation d’une langue.  

Stéphanie Chouinard

 

Stéphanie Chouinard a pour priorité de suivre les communautés des langues officielles – le français et l’anglais – et leur expérience des politiques linguistiques lorsqu’elles sont en situation minoritaire ou majoritaire. Mme Chouinard a publié les résultats de ses travaux dans des grands médias et dans des revues spécialisées. Elle continue d’enseigner et de mener des recherches sur les politiques relatives aux langues officielles, le fédéralisme canadien et le système de justice au Collège militaire royal et à l’Université Queen’s à Kingston en Ontario.  

 

stephanie

 

Extrait de sa rubrique dans L’actualité sur le projet de loi visant à renouveler la Charte de la langue française au Québec: 

 

« Le préambule du projet de loi reconnaît même au Québec une responsabilité particulière nvers les communautés francophones du reste du pays. De plus, on offre aux étudiants de ces communautés l’accès à l’éducation postsecondaire au même prix que les Québécois s’ils s’inscrivent à des programmes en français qui ne sont pas proposés dans leur province d’origine. Cet acte de générosité est une arme à double tranchant : plusieurs établissements postsecondaires francophones hors Québec, comme l’Université de Moncton, dépendent d’un bassin régional d’étudiants, plutôt que provincial. La concurrence accrue, en raison des droits de scolarité avantageux des universités et cégeps québécois, pourrait être vue comme déloyale. Les mauvaises langues pourraient même dire que le Québec cherche à profiter de la crise de l’éducation postsecondaire en français qui fait rage en Ontario et en Alberta… En somme, le projet de loi 96 a certes le mérite de rafraîchir la Charte de la langue française, ce qu’aucun gouvernement au Québec n’a fait depuis 25 ans, même si les mesures annoncées pour renforcer le français manquent de mordant aux yeux de certains. Toutefois, la portée de cette réforme dépasse de loin la loi 101. Reste à voir si Québec a, constitutionnellement parlant, les moyens de ses ambitions. » 

L'actualité : Le Québec réussira-t-il à redéfinir sa place dans la fédération canadienne ?

Écoutez Stéphanie Chouinard parler de son intérêt pour la politique dans cette entrevue avec Radio-Canada ou consultez son dernier article sur le rôle du Québec dans la politique constitutionnelle et électorale dans Policy Magazine

 

 

Francois Larocque

Dans le cadre de son rôle d’aide juridique à la Cour d’appel de l’Ontario et à la Cour suprême du Canada ainsi que de sa pratique d’avocat, François Larocque a été aux premières loges de plusieurs causes juridiques qui ont marqué la vie de francophones en situation minoritaire, surtout en Ontario. Il continue de participer aux efforts visant à obtenir la pleine participation des communautés linguistiques minoritaires à la vie canadienne, et ce dans leur langue.  

 

francois

 

" La dernière refonte majeure date de 1988, soit 19 ans après la première Loi. Là, ça fait plus de 32 ans qu’on n’a pas retouché de manière importante la Loi sur les langues officielles. Le temps est venu ! Le gouvernement pourrait déposer un projet de loi pour lancer le débat et permettre d’y ajouter des choses, notamment les leçons apprises de la COVID-19 en matière de droits linguistiques." 

TFO: FRANÇOIS LAROCQUE, AVOCAT ET UNIVERSITAIRE DE TERRAIN

Écoutez François Larocque parler de son plus récent projet dans cette entrevue avec Radio-Canada ou consultez l’article de son blogue sur les procédures juridiques liées aux droits linguistiques en cours au Canada.  

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Lorna Williams

  • Fellow 2021
Lorna Wanosts’a7 Williams est la première directrice du programme d’éducation autochtone à l'Université de Victoria
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François Larocque

  • Fellow 2021
François Larocque est professeur de droit à l’Université d’Ottawa et a publié dans les domaines de la philosophie du droit, de l’histoire du droit…
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Stéphanie Chouinard

  • Fellow 2021
Stéphanie Chouinard est professeure agrégée de science politique au Collège militaire royal (Kingston) et à l'Université Queen's.